Théosophie

Née dans l’aire européenne protestante et germanophone vers la fin du XVIe siècle, l’expression « théosophie » (littéralement « sagesse divine ») désigne une forme particulière de recherche spirituelle qui entend se distinguer de la philosophie comme de la théologie. Cette « voie » met l’accent avant tout sur l’illumination intérieure et la naissance de la divinité en l’âme, selon des thèmes hérités des mystiques rhénans (Eckhart, Tauler, etc.). Quoique élaborée en milieu(x) luthérien(s) soucieux de réforme spirituelle et temporelle (le mouvement dit de la « Rose-Croix » ou certains cénacles piétistes des XVIIe-XIXe siècles en sont de parfaits exemples), elle témoigne néanmoins d’un important éclectisme confessionnel et doctrinal. Si le but principal de la démarche théosophique consiste en l’obtention de la transmutation intérieure, son approche intègre toutefois l’application de la « science divine » à une exploration en profondeur de la réalité sensible, selon un incessant mouvement de va-et-vient de Dieu à l’homme et à la nature et de la nature à Dieu, à l’oratoire (par la prière) comme au laboratoire (alchimique). En filigrane de cette façon de voir, on trouve le parallélisme – d’inspiration paracelsienne – entre le « Livre de la Nature » (Liber Mundi) et celui de l’Écriture (Liber Scripturae), ainsi que l’analogie tripartite entre le Verbe incarné, la Pierre philosophale et le croyant, mystiquement identifiés et induisant une transposition mutuelle de l’alchimie et de la spiritualité chrétienne. Après un premier développement qui lui donna une diffusion européenne, cette théosophie connut un déclin certain pendant le siècle des Lumières. Les mouvements préromantiques et surtout la Naturphilosophie allemande occasionnèrent un fort regain de ce type de pensée, qui connut une seconde floraison à cette période. Vers la fin du XIXe siècle, une nouvelle ère commença avec l’émergence de la « Société Théosophique ». Fondée en 1875, celle-ci s’éloigna de la pensée chrétienne en se tournant vers un syncrétisme ésotérique fortement redevable aux philosophies orientales. Cette nouvelle « Théosophie » devint rapidement l’un des courants les plus importants de l’occultisme de la fin du XIXe siècle et du XXe et jeta de nombreuses fondations conceptuelles que l’on retrouve au sein du New Age et de l’Occulture contemporains.

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63 – Heinrich Khunrath ou la quête mystique d’une sagesse éternelle

Heinrich KHUNRATH, Amphitheatrum sapientiæ aeternæ, solius veræ, christiano-kabalisticum, divino-magicum, nec non physico-chymicum, tertriunum, catholicon. Wilhelm Antonius, 1609. [FOL R 280 (2) INV 284 RES]

Médecin, théosophe et alchimiste allemand, Heinrich Khunrath (1560-1605) soutient en 1588 à Bâle sa thèse, De Signatura rerum, et publie en 1595 son Amphithéâtre de la sagesse éternelle. De très nombreux versets des Proverbes et du Livre de la Sagesse y sont interprétés alchimiquement « selon la triple norme de la vérité théosophique », écrit Khunrath, « qui est contenue dans ces trois livres : l’Écriture sainte, le livre de la Nature et le témoignage de notre propre conscience ». De remarquables planches illustrent ce propos, et notamment ici le concept de « théosophie », qui suppose le passage constant du laboratoire à l’oratoire – et inversement.

64 – Jacob Boehme, « prince de la théosophie chrétienne »

Jacob BOEHME, De Signatura rerum (De la Signature des choses) miroir temporel de l’éternité. Paris, Chacornac, 1908. [8 D SUP 16732]

Jacob Boehme (1575-1624) est l’un des fondateurs de la théosophie chrétienne et son principal représentant au XVIIe siècle ; selon lui, l’homme possède la capacité d’accéder au monde divin et peut espérer, grâce à une interpénétration du divin et de l’humain, associer son esprit à un corps de lumière afin de connaître une seconde naissance, spirituelle. Si sa terminologie est fréquemment empruntée à l’alchimie, elle entend néanmoins exclusivement décrire la régénération intérieure.

65 – Jacob Boehme et la théorie des correspondances

Jacob BOEHME, Signatura rerum or the signature of all things. Londres, John Macock, 1651. [8 R 906 INV 1118 FA]

La notion de « signature des choses », issue de Paracelse, est fondée sur le principe d’analogie et sur la théorie des correspondances : le monde visible est le reflet d’un autre monde ; il s’agit de partir de la nature pour pénétrer les mystères de Dieu, de déchiffrer dans l’univers concret les signatures divines ; le corps est la figure de l’âme et c’est dans la profondeur de l’âme humaine que le vrai ciel doit être trouvé, car il est la signature de Dieu.

66 – Gichtel ou la pratique d’une vie angélique

Johann Georg GICHTEL, Theosophia practica, Paris, Chamuel, 1897 [8 R SUP 3061 (4) RES]

Comme l’a relevé B. Gorceix en 1975, le présent texte « est en fait une traduction du traité de Gichtel Une brève révélation... (1696) » et non de l’ouvrage qui porte effectivement le titre de Theosophia practica (et qui représente en fait l’édition de la correspondance de l’auteur). Disciple fervent de la Sophia (Sagesse) divine ainsi que des idées de Jacob Boehme, dont il est le principal continuateur et dont il édite les œuvres complètes (1682), Johann Georg Gichtel (1638-1710) s’installe à Amsterdam en 1668. Il y est le centre d’une communauté informelle des « Frères de la vie angélique », s’efforçant de se libérer des désirs charnels associés, comme le montrent les illustrations du texte, au monde ténébreux, à Satan et à l’enfer.

67 – Le ciel et l’enfer racontés par les anges

Emanuel SWEDENBORG, Du ciel et de ses merveilles : et de l’enfer, d’après ce qui a été entendu et vu. Saint-Amand, Librairie de la Nouvelle Jerusalem ; Paris, M. Minot, 1850. [8 SC 1568 NOR]

Emanuel Swedenborg (1688-1772), savant suédois et membre de l’Académie royale des sciences de Suède, consacre la deuxième moitié de sa vie à la théologie après avoir eu des expériences mystiques. Grâce à ses rêves et visions, il communique avec les anges, les morts et les esprits. Dans Du ciel et de ses merveilles (1758), Swedenborg décrit le ciel, l’enfer, le monde des esprits et les entités désincarnées qui les habitent.

68 – La vision de la vraie religion chrétienne selon Swedenborg

Emanuel SWEDENBORG, Vera christiana religio, continens universam theologiam novæ ecclesiæ. Domino apud Danielem cap. VII:13-14, et in Apocalypsi cap. XXI:1,2. Amsterdam, 1771. [4 SC 1687 NOR]

La théorie des correspondances entre le monde spirituel et le monde naturel (dont il donne une version très singulière) représente un concept important dans l’œuvre de Swedenborg. Dans son dernier livre, Vera christiana religio ou La vraie religion chrétienne (1771), il résume sa théologie, propose de repenser la doctrine chrétienne protestante et traite de sujets clés tels que la nature de Dieu, la signification du baptême et le Jugement dernier.

69 – Les adeptes swedenborgiens

Carl Johan NILSSON MANBY. Swedenborg och Nya Kyrkan. Stockholm, Nykyrkliga Bokförlaget, 1906. [8 SC SUP 66113 (1) NOR]

Après la mort de Swedenborg, des congrégations réunies autour de ses écrits se forment aux États-Unis et en Angleterre, notamment la « Nouvelle Église ». La Swedenborg Society est créée en 1810 en Angleterre pour assurer la diffusion de ses ouvrages. Le pasteur suédois Manby retrace ici l’histoire et la doctrine de la congrégation suédoise de la « Nouvelle Église », Nya Kyrkans svenska församling, fondée en Suède en 1887.

70 – Le « Philosophe inconnu »

Louis-Claude de SAINT-MARTIN, Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l’homme et l’univers. Édimbourg, 1782. [DELTA 58237 RES]

Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), dit « le Philosophe inconnu », est d’abord inspiré par Martinès de Pasqually et son Ordre maçonnico-théurgique des Élus Coëns. Il y trouve la première base de sa philosophie et de certains thèmes qu’il développera par la suite. À Strasbourg (vers 1788), Saint-Martin découvre Jacob Boehme qu’il est le premier à traduire et à publier en français. Dans le Tableau naturel, il explique le monde physique par sa relation avec l’humanité et, par conséquent, à Dieu.

71 – L’histoire de la pensée humaine de Fabre d’Olivet

Antoine FABRE D’OLIVET, Histoire philosophique du genre humain ou L’homme considéré sous ses rapports religieux et politiques dans l’état social, à toutes les époques et chez les différents peuples de la terre. Paris, Bibliothèque Chacornac, 1910. [8 R SUP 5749 (1) / 8 R SUP 5749 (2)]

Le théosophe Antoine Fabre d’Olivet (1768-1825) s’inscrit dans le sillage indirect de l’Illuminisme de Saint-Martin. Dans l’Histoire philosophique du genre humain (1822 et 1824), il restitue l’évolution de la pensée humaine jusqu’à la Révolution française, et évoque une alternance de phases dominées par le Destin ou la Volonté qui, associés à la Providence, conduisent l’humanité vers la perfection.

72 – La Société Théosophique, organe de promotion du syncrétisme ésotérique

Statuts de la Société Théosophique d’Orient et d’Occident. Paris, 1883. [DELTA 59437 FA]

Fondée à New York en 1875 par une occultiste russe, Helena P. Blavatsky (1831-1891), en compagnie de deux juristes américains, Henry S. Olcott (1832-1907) et William Q. Judge (1851-1896), et de quelques autres, la Société Théosophique est une organisation internationale dont l’objectif est de promouvoir un idéal de fraternité universelle par l’étude synthétique de la « constitution occulte » de la nature et de l’homme. Il s’agit en outre de retrouver une tradition ésotérique primordiale (une « philosophie pérenne ») afin d’offrir une alternative viable à la science matérialiste et aux Églises instituées, rapprochant les acquis de la philosophie, de la science et des religions, tout en cherchant à les transcender.

73 – Le colonel Olcott, président-fondateur et historien de la Société Théosophique

Henry Steel OLCOTT, Histoire authentique de la Société Théosophique par son président-fondateur. Paris, 1909. [8 R SUP 5206 (3)]

Colonel pendant la guerre de Sécession, avocat au barreau de New York, journaliste, franc-maçon, occultiste et spirite, Henry Steel Olcott (1832-1907) rencontre en 1874 Helena Blavatsky avec laquelle il fonde l’année suivante la Société Théosophique qu’il dirige jusqu’à sa mort. Il en établit le siège à Adyar en Inde ; l’un des premiers européens officiellement convertis au bouddhisme, il se rend à Ceylan, où il joue un rôle majeur dans le renouveau bouddhiste que connaît l’île à la fin du XIXe siècle.

74 – Des revues illustrant le renouveau de la Théosophie

Le Lotus : revue des hautes études théosophiques tendant à favoriser le rapprochement entre l’Orient et l’Occident, sous l’inspiration de H. P. BLAVATSKY. Paris, T. II, 1887-1888 [8 AE SUP 1223]

Signe de l’engouement pour les études théosophistes à la fin du XIXe siècle, d’innombrables articles paraissent dans les revues spécialisées, parallèlement à diverses monographies. Le Lotus, fondé en 1887 par le socialiste et occultiste Louis Dramard (1848-1888), Helena P. Blavatsky et Gérard Encausse (1865-1916), dit Papus, met l’accent sur le rapprochement entre les spiritualités occidentales et orientales, notamment bouddhistes et hindouistes.

Document non numérisé

75 – Le Lotus bleu, journal officiel de la Société Théosophique en France

Le Lotus bleu. Seul Organe en France de la Société Théosophique, H. P. Blavatsky rédacteur en chef. Paris, 2e année, 1891 [AE SUP 356]

Fondé en 1890, initialement dirigé par Helena Blavatsky et Arthur Arnould (m. 1895), Le Lotus bleu revendique être le seul organe officiel de la Société Théosophique en France. Son contenu reflète les luttes internes entre différentes tendances au sein de la société et s’intéresse également à d’autres sujets : sciences occultes, monde astral, sociologie. Le dessinateur Hergé, influencé par la Théosophie, a repris ce titre pour l’un de ses albums des aventures de Tintin.

76 – Les débuts de la Théosophie en Finlande

Pekka ERVAST. Framtidens religion : några tankar och erfarenheter. Stockholm, Wilhelm Billes bokförlags aktiebolag, 1900. [8 SC SUP 12419 NOR]

Pekka Ervast (1875-1934), né en Finlande dans une famille suédophone, adhère d’abord à la Société Théosophique en Suède, où il publie Framtidens religion (La Religion du futur). En 1907, il fonde la Société Théosophique en Finlande. Figure charismatique, il attire de nombreux partisans jusqu’à son départ en 1920, à la suite d’un schisme. Il fonde dans la foulée la société Ruusi-risti (Rose-croix).

77 – L’épopée nationale de Kalevala vue sous l’angle théosophique

Tietäjä : Teosofinen aikakauskirja. Helsinki, Teosofinen kirjakauppa, 1910. [8 P 588 NOR]

Dans le premier numéro de la revue Tietäjä (1908-1920), publiée par la Société Théosophique finlandaise, l’éditeur en chef Pekka Ervast motive le choix du nom signifiant « Le Sage », faisant référence aux sages païens et orientaux. Ervast considère l’épopée du Kalevala, basée sur la mythologie finlandaise, comme un écrit sacré. Le personnage principal, le vieux sage Väinämöinen est mis sur un pied d’égalité avec Jésus.

78 – Une revue danoise grand public sur l’occultisme

Okkultisten: uafhængigt tidsskrift for moderne okkultisme og idealistiske bevægelser. Rudkøbing,1947-1948. [8 P 638 NOR]

La revue danoise Okkultisten, publiée dans les années 1940, se tourne vers le grand public avec ses jolies couvertures colorées, bien faites pour attirer l’œil. La revue a pour vocation de vulgariser un large évential de sujets ésotériques. Dans le numéro 8 de 1947, se trouve une interview du président de la Société Théosophique internationale, C. Jinarajadasa (1875-1953), en tournée de conférences dans les pays nordiques.

Document non numérisé

79 – La démarche syncrétique et synthétique d’Helena Petrovna Blavatsky

Helena Petrovna BLAVATSKY, La doctrine secrète : synthèse de la science, de la religion & de la philosophie. Paris, Publications théosophiques, 3e édition, 1925. [8 R SUP 7382 (1)]

Helena Petrovna Blavatsky (1831-1891) publie en 1888 une nouvelle synthèse de ses théories dans les deux volumes de La doctrine secrète (après Isis dévoilée, 1877), cherchant à concilier les religions, les sciences et la philosophie, ainsi qu’à endiguer le matérialisme scientifique. Insistant sur les doctrines orientales et sur la réalité ultime et ineffable (l’« Un ») d’où procèdent censément matière et conscience, l’auteur adopte une démarche syncrétique pour révéler une vérité éternelle et universelle, commune à toutes les religions.

80 – Les liens entre Théosophie et sciences occultes

Helena Petrovna BLAVATSKY, Premiers pas sur le chemin de l’occultisme. Paris, Publications théosophiques, 1903. [BR 59717]

Dans ce traité, Helena Petrovna Blavatsky évoque notamment la différence entre l’occultisme théorique ou « Théosophie » (étudiant la sagesse divine) et l’occultisme pratique ou sciences occultes (s’intéressant aux phénomènes suprasensibles). Selon elle, un occultiste qui ne serait pas un « Théosophe », pratiquant le bien, la méditation, s’éloignant des passions et désirs terrestres, serait considéré comme un adepte de la « magie noire ».

81 – La quête de la « Voie parfaite » : le syncrétisme ésotérique d’Anna Kinsgford

Anna KINGSFORD et Edward MAITLAND, La Voie parfaite, ou le Christ ésotérique. Alençon : F. Guy, 1891. [8 R SUP 2174]

Médecin, militante féministe et anti-vivisectionniste, spirite, fondatrice de la « Loge hermétique » de la Société Théosophique, Anna Kingsford (1846-1888) recherche la Voie parfaite, consistant en un syncrétisme entre les religions judéo-chrétiennes, bouddhiste et hindouiste, faisant la synthèse entre les spiritualités occidentales et orientales pour établir la fraternité universelle et la paix perpétuelle.

82 – Lady Caithness ou la recherche d’une sagesse primordiale et universelle

Maria CAITHNESS, La Théosophie chrétienne. Bruxelles, G. Carré, Paris, A. Manceaux, 1886. [DELTA 59438 (2) FA]

Également membre de la Société Théosophique, Lady Caithness (1830-1895), duchesse de Pomar, concilie spiritisme, occultisme et théosophie (chrétienne et bouddhiste). Se considérant investie par des esprits supérieurs de la mission d’apporter aux hommes la Révélation d’un messianisme christique réconciliant les pôles masculin et féminin de l’être, appuyé sur une lecture mystique de la Bible, elle développe une doctrine ésotérique influencée entre autres par Jacob Boehme et Swedenborg.

83 – Annie Besant, un christianisme ésotérique teinté de spiritualités orientales

Annie BESANT, Le Christianisme ésotérique. Paris, Publications théosophiques, 1903. [8 R SUP 4260]

Militante engagée dans le socialisme, le féminisme, la libre-pensée, la lutte ouvrière, Annie Besant (1847-1933) dirige la Société Théosophique à la mort du colonel Olcott. Elle s’installe en Inde, devenue sa patrie spirituelle où, en accord avec son christianisme ésotérique, elle adopte Jiddu Krishnamurti (1895-1986), en qui elle voit l’instructeur du monde, figure messianique et guide spirituel, à la fois christique, bouddhiste et hindouiste.

84 – Les visions « clairvoyantes » de Leadbeater

Charles Webster LEADBEATER, L’Homme visible et invisible, exemples de différents types d’hommes tels qu’ils peuvent être observés par un Clairvoyant exercé. Paris, Publications théosophiques, 1903. [8 R SUP 4222]

Prêtre anglican, occultiste, membre de la Société Théosophique, Leadbeater (1854-1934) publie des travaux ésotériques inspirés de l’hindouisme, qu’il affirme réaliser par clairvoyance, traitant notamment de l’aura humaine (halo de lumière rayonnant supposément autour d’un être vivant), des chakras (organes suprasensibles) et de sept corps qui se superposent (physique, éthérique, astral, mental, bouddhique, nirvanique, para-nirvanique), tentant ainsi d’élaborer une « typologie » spirituelle de l’humanité. L’illustrateur du volume, Maurice Prozor (1849-1928), diplomate, homme de lettres et traducteur en vue, était connu avec son épouse pour leur penchant commun envers l’occultisme, qu’ils cultivaient lors de réunions à leur fameuse « Villa Bleue » de Nice.